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Les delires de Babeth
20 février 2009

Encore des fesses de boucs

J'ai (officiellement) 31 amis... sur facebook.

Et le pire, c'est que ça fait tout juste un mois que je suis inscrite.

Et genre deux jours avant, je disais "facebook, c'est quoi ça, encore une nouvelle façon de perdre son temps sur Internet? Z'avez pas assez des "conversations mails" dont on profite tous parce qu'à chaque phrase tout le monde fait répondre à tous?". Oui alors faut dire que c'était à ma dernière répétitions de théâtre et que souvent entre nous si y en a un qui envoie un mail sérieux à tout le monde, ben tout le monde y va de son commentaire de moins en moins sérieux et que ça empire au fil des fameux répondre à tous. Et puis là, ils s'étaient tous mis à facebook... et pas moi.

Moralité, paf, deux jours plus tard, je vais sur facebook... juste pour voir comme ça. Je m'inscris, toujours juste pour voir et puis je tape mon nom dans chercher, histoire de voir s'il y a des gens qu'auraient le même nom que moi et qui seraient inscrits. Que avec le nom que j'ai, c'est pas comme si je m'appelais Martin, y a quand même pas des masses de chances. Sauf que Petite Soeur elle est déjà inscrite elle. Alors toujours comme ça pour voir... je lui fais une demande en marriage d'ajout à ma liste d'amis. Et c'est tout, fin de l'histoire.

Que je croyais, parce que non, j'avais pas encore assez de self confidance en moi même pour faire la même chose avec tous mes copains de théâtre. Enfin ça, c'était jusqu'à ce fameux soir. Celui là où je me suis retrouvée sur MSN avec Meilleure Copine. Parlant de tout et de rien comme à notre habitude, la conversation est venue, vas savoir comment, sur notre ami facebook. Et là, c'est le doigt dans l'engrenage.

Vu que Meilleure Copine, je l'ai rencontrée précisément dans cette fameuse troupe de théâtre il y a de ça un sacré bail, et qu'elle connais une bonne partie de ceux qui font parti de la troupe maintenant, la voilà partie à vouloir les ajouter à ses amis et surtout, la voilà à m'embarquer dans son délire. Et moi bêtement, je suis.

Oui bêtement, parce que maintenant, je connais presque par coeur les noms des groupes débiles auxquels je suis inscrite, mon préféré étant "I read the group name, I laugh, I join, I never look at it again" parce que c'est quand même souvent ce que je fais effectivement. Maintenant, je sais que quand je sais pas quoi faire dans la journée, je peux toujours aller répondre à un test à deux balles... et que tous mes 31 amis seront au courant que j'ai rien à faire dans la vie. Je peux même aller répondre à des questions à choix multiples sur mes amis pour gagner des points pour pouvoir aller regarder les réponses que mes amis ont données sur moi (des fois je réponds au pif juste pour avoir les points, j'imagine donc que c'est pas forcément plus fiable en face).

Et puis surtout, surtout, mes 31 amis sont tous des gens que je connais, plus ou moins mais qu'en tout cas j'ai rencontrés dans la vie réelle bien avant d'aller les ajouter à mes "amis" (ça commence à entrer dans mon esprit comme quelque chose d'envisageable à un degré moindre que ce que je disais la dernière fois ce mot). Mais alors quand je dis plus ou moins... Bien sûr dans les plus il y a Petite Soeur ou Meilleure Copine avec qui j'ai gardé contact depuis que je les connais. Et dans le domaine des moins, il y a des vieux copains de classe du lycée (collège, j'en ai pas trouvé parce que sinon, j'aurais pas hésité) que dans le meilleur des cas je n'ai pas revu depuis le bac et surtout depuis tout ce temps, rien, pas une lettre pas un coup de fil. On s'était dit au revoir ou plutôt adieu, à peu près surs de jamais se revoir.

Oui mais voilà, ceux là, dans un coin de ma tête, j'avais gardé leurs noms. Parce que peut-être pour moi à l'époque, ils étaient un peu plus que de simples copains, parce que ça n'était certe pas réciproque sans doute mais qu'ils ont compté pour moi.

Oui, oui, même le petit brun assez quelquonque (merde! comment ça s'écrit ce mot??? et puis j'ai pas de synonyme en tête en plus) au notions de géographie de la métropole française assez approximatives et qui a essayé de me faire payer le prêt de son bouquin d'espagnol pour ma première heure de cours dans cette nouvelle classe où j'arrivais avec une semaine de retard (heu... problème d'avion qui pouvait pas décoller à la date prévue, pas ma faute hein!). Oui, celui là, dont j'ai pas été amoureuse à l'époque (contrairement à quelques autres copains de sexe masculin de la même époque ajoutés à mes amis facebook), ça n'empêche pas qu'il avait gardé une place importante dans un coin de ma tête. Peut-être à cause de cette soirée d'anniversaire d'un autre copain où j'avais été invitée et où Petit Brun (après tout, j'ai commencé là dessus, ça pourrait bien lui aller comme surnom) faisait plus ou moins office de DJ, soirée où j'ai été invitée à danser un slow par un inconnu à l'haleine fortement alcoolisée et aux dessous de bras fortement transpirant (et pas alcoolisé au déo du tout eux par contre hein!). Soirée où au milieu de mon calvaire Petit Brun avait eu une défaillance technique (niveau musique hein! tout de suite les pensées tordues), mettant fin à mon supplice, puis avait repris ses esprits pour nous remettre un autre slow, et je n'avais pas réussi à m'échapper assez loin pour que l'inconnu ne me repère pas à nouveau. Ce soir là, j'ai béni Petit Brun pendant au moins... 30 secondes pour le maudire tout de suite après.

Avec le recul je me demande bien pourquoi j'étais pas amoureuse parce que depuis qu'on ne s'est pas vus, les quelques fois où j'ai pensé à cette époque et donc à lui, dans mon esprit a toujours flotté son sourire et ses yeux pétillants. Et vu que moi, en général, il m'en faut pas beaucoup plus pour craquer et ce depuis que les hommes m'intéressent. Enfin, rien ne sert de se demander pourquoi j'étais pas amoureuse à l'époque vu que de toute façon, depuis, il a grandit, pris du muscle (j'ai vu les photos de comment il est maintenant sur facebook, tu crois quoi, c'est à ça que ça sert aussi!) et tout ça sans perdre le fameux sourire et la lumière dans le regard. Autrement dit, c'est devenu une bombe que presque Wentworth il peut aller se rhabiller (et Brad, ben de toute façon, pour moi il a toujours pu rester habillé en fait).

Oui oui, t'as compris, mon petit coeur d'artichaut à deux balles est presque en train de se laisser avoir. C'est grave, très grave, il faut absolument faire quelque chose, m'inscrire dans une cure de désintox ou quelque chose dans le genre parce que déjà d'un, je sais même pas s'il est célibataire (nan mais sérieux TOUS mes amis ont rempli la parti "célibataire, en couple, fiancé, marié", je sais même avec qui la plupart du temps pour les non célibataires bien sur, SAUF lui) et de deux, il habite à quelque chose comme 10 000km de la métropole, dans les îles au soleil (et que moi je suis coincée dans ce pays où il neige, que j'ai dit que j'aimais bien ça la neige, mais qu'il faudra quand même qu'on en reparle à l'occasion parce que c'est pas 100% vrai)

Autrement dit, facebook c'est bien, mais c'est dangereux aussi des fois!

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