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Les delires de Babeth
24 août 2009

Revenue... jusqu'à la prochaine fois

Ayé, je suis rentrée. J'vous ai manqué hein!

Comment ça pas vraiment?

Pis d'abord, c'est pas grave, je dois confesser ne pas avoir tellement pensé à vous tout ce temps. J'étais un peu trop occupé et crevée en fin de journée.

C'est que j'étais au pays du parapluie roi, dans la ville la plus froide de France selon la météo. Et pourtant, cette année, les parapluies et autres imperméables n'étaient pas de sortie sur le festival.

Oui, enfin bref, pour ceux qui n'auraient pas suivi, j'étais à Aurillac ces derniers jours pour le fameux festival international (excusez du peu) de théâtre de rue. Rien de bien neuf, c'est une habitude chez moi, à moins d'être coincée au boulot à cette période là, je fais mes quatre jours de festival. Intense, intensif, fatiguant mais trop bien quand on a la chance de tomber sur des perles.

Et cette année, c'est pas les perles qui ont manqué je dois dire. Mais chut, je ne vais pas en parler tout de suite, je garde ça pour les jours à venir, que j'appellerai "un coup de pouce par jour" où je vous ferai un petit article sur chaque spectacle vu. Pour l'instant, je vais céder à la mode des "in" et "out", "up" and "down", bref, les "haut" et les "bas" du festival Eclat 2009, vu par moi-même.

Bas : les parents de jeunes enfants qui viennent à des spectacle pour adultes avec leur progéniture, s'assoient confortablement sur des chaises et abandonnent au premier rang leur marmaille qui s'ennuit sec et met donc le bazar. Et ne se sentent évidemment pas visés quand un comédien en fait la remarque. Pire, ceux qui suivent tranquillement le spectacle pendant que le gamin se ballade tout nu en plein soleil dans la cour qui donne directement sur la rue.

Haut : les comédiens qui intègrent à leurs spectacles des séances de "distribution" d'eau sous toutes ses formes pour éviter les insolation et déshydratation des spectateurs en ces temps de canicules

Bas : les punks et baba-cools en tout genre, largement imbibés à l'alcool dès le premier jour à 10h du matin, qui se disent festivaliers et qui soulagent leurs basses envies dans les ruelles et sous les portes cochères. Merci pour les odeurs!

Haut : les bons tuyaux refilés entre vrais festivaliers qui vous permettent de faire un programme de la journée avec de bons spectacles et la solidarité entre festivaliers qui se retrouvent ensemble à attendre longtemps à l'avance pour voir un spectacle qui a beaucoup plus de succès que de bonnes places assises.

Bas : être arrivé en avance pour avoir de bonnes places, avoir attendu en plein soleil mal instalés, être du coup coincé au beau milieu du public sans pouvoir partir et se rendre compte qu'on ne va pas du tout aimer le spectacle. Pire, se rendre compte qu'on l'a déjà vu, qu'on était vite parti, mais que là, ça n'est déjà  plus possible.

Haut : les collectifs de compagnies, crées dans des lieux un peu excentrés, où les comédiens ont monté un petit bar pour patienter entre les spectacles, voire même manger entre deux spectacle. Un bon plan pour le festivalier occasionel qui ne viendra qu'une journée : il suffit de choisir un endroit, d'y passer la journée, passant d'un chapiteau à un autre et en n'ayant pas à courir à l'autre bout de la ville pour manger quelque chose.

Bas : la sécurité pour le spectacle de Générik Vapeur, comme à chaque fois. Des mouvements de foule énormes, pas de barrières, des structures énormes qui foncent droit sur le public, pas de policier ou de pompier dans les environs en cas d'accident. Et ce bébé d'à peine trois mois dans un porte kangourou au milieu de la foule.

Haut : se rendre compte qu'il n'y a pas qu'à Paris qu'on peut voir du bon théâtre, qu'il n'y a pas qu'à Paris qu'on peut être une chorégraphe brillante et être à la tête d'un centre national chorégraphique : la preuve, Vendetta Mathea a fait tout ça à Aurillac et la salle de danse refaite est magnifique.

Bas : la chaleur écrasante pendant tout le festival... mais de quoi on se plaint? d'habitude on fini toujours par prendre l'eau!

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Commentaires
J
Soit.
B
@ J : Tu me donnes deux secondes? Je suis en train de m'étouffer de rire avec ton humour si génial. C'était une affirmation, il n'y a qu'un parisien pour parler de jalousie et de mauvaise foi à propos d'une provinciale fière de la culture de sa cambrousse.
J
"le jour où je serai jalouse des parisiens de notre époque"<br /> Ouais, enfin vu ton âge, on ne peut plus vraiment dire que ce soit encore la tienne d'époque.<br /> (haha, humour!)<br /> (rapport au fait que tu aies passé les 25 ans, tout ça)<br /> (mais si, souviens toi de mon tout premier commentaire)<br /> <br /> <br /> "A ce propos, j'en déduis que tu es un vrai parisien pur et dur."<br /> C'est une véritable affirmation ou une question déguisée ?<br /> En vérité, qu'en penses-tu toi-même ?
B
@ J : [mode mauvaise foi féminine in] Mon chat a dit que je combattrait sans relâche pour ne pas me laisser coincer au risque de subir un mauvais spectacle, pas que j'y réussirais. Et puis ça ne m'est arrivé qu'une fois cette année. [mode mauvaise foi féminine off]<br /> Sinon, le jour où je serai jalouse des parisiens de notre époque, faudra faire des vérifications sérieuses sur ma santé. J'admets qu'il y a une forte concentration culturelle dans la capitale, que bien souvent quand un bon spectacle fait parler de lui dans les médias, il se joue à Paris et n'est jamais en tournée en province. Mais je maintiens qu'en province aussi on a de petites perles, qui font peut-être moins parler d'elle, mais font leur chemin. Sans mauvaise foi provinciale.<br /> A ce propos, j'en déduis que tu es un vrai parisien pur et dur.
J
Concernant le fait d'être restée bloquée au milieu du public lors d'un spectacle qui ne te plaisait pas, c'est marrant parce qu'en juillet, quand ton chat avait parlé de ce festival, il avait précisé que tu ne te "laisserais pas coincer au risque de subir un mauvais spectacle". Comme quoi, ton chat te surestime.<br /> <br /> Quand à la diatribe "y a pas qu'à Paris que c'est qu'on trouve des trucs culturels biens", on reconnait bien là la jalousie et la mauvaise foi provinciales.
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