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Les delires de Babeth
8 novembre 2009

Cours de drague

Aussi incongru que ça ai été à mes yeux à l'époque, on m'a draguée un certain nombre de fois quand j'étais au collège. Enfin, dumoins l'année de ma troisième. Avant il faut bien le dire, c'était le calme plat. L'attrait de la nouveauté sans doute. Arriver en cours d'année dans un petit collège de campagne où tout le monde se connait depuis l'école primaire, ça te transforme en chair fraîche, forcément.

Et tu sais quoi, certains avaient une technique à peu près aussi approximative que la Mini Miss qui a dragué le Fashion Ado d'Evilysangel. A ça près que le cours de maths les inspiraient plus que le cours de physique (au fait, si tu es prof, ne prononce JAMAIS la phrase suivante "c'est quand même bizarre que ce soit celle qui vient d'arriver et qui n'avait pas eu le cours sur le sujet qui ai la meilleure note", parce que c'est assez destabilisant d'avoir une vingtaine de paires d'yeux quasiment inconnus qui se retournent sur toi).

Un jour donc que j'essayais de suivre le cours de maths, tentant de raccrocher les wagons par rapport à ce que j'avais vu avec mes précédents profs de maths(tu le savais toi qu'il y a un programme pour l'année mais que tu commence par ce que tu veux et que du coup celui qui change de collège en cours d'année peut potentiellement voir deux fois une partie du programme et jamais une autre?), ma voisine se penche à mon oreille pour me glisser discrètement "Dimitri est amoureux de toi".

Moi, tirée de ma torpeur, le stylo figé soudainement sur ma feuille en pleine phrase, je me mis à chercher dans ma tête qui pouvait bien être ce Dimitri. J'étais là depuis à peu près moins de deux semaines et j'étais loin d'avoir enregistré tous les prénoms de mes camarades de classe, j'avais tout juste en tête les prénoms des quatres jeunes filles qui m'avaient accueillie le premier jour, vaguement les prénoms de mon binome en SVT et même celui de celui qui était absent pour cause de grave accident de scooter (rien de bien grave au final, il a fini par revenir en classe sur ses deux jambes, mais il a quand même fait un petit séjour à l'hôpital). Mais Dimitri, non, là, comme ça, je voyais pas lequel c'était.

Le plus discrètement possible donc, je tentai de me renseigner. "Et c'est qui Dimitri?" soufflai-je à l'oreille de ma voisine. La réponse qui ne tarda pas à me parvenir fut des plus surprenante, et pour le moins peu évocative pour moi : "ben, c'est celui qui est assis à côté de Gabriel, ils trainent souvent ensemble". Là, je dois dire qu'on avait drôlement bien avancé dans l'enquête. Non, parce que je voyais très très bien qui c'était ce Gabriel. Ou pas. Plutôt pas en fait. Mais j'ai jugé que j'avais râté assez du cours de maths pour remmettre à plus tard mes investigations.

On en restera là avec ces deux là. Entre temps mes quatre protectrices s'étaient mis en tête de booster ma vie sociale et j'eus droit à une scène assez surprenante. A l'heure d'aller faire la queue au self (avec droit pour les profs de passer devant tout le monde, parce que c'est bien connu que les pauvres ont moins de temps que leurs élèves pour manger n'est-ce pas) elles m'ont lancé un "il faut absolument qu'on te présente Téo". Et ben oui, alors, allons y pour Téo. C'est à dire, c'est quoi Téo? Le gourou de la classe ou un truc dans le genre? Pourquoi est-ce qu'il faut à tout prix que je lui sois présentée? Ca va, en fait, celui là, maintenant, je crois que je vois qui c'est en fait. Enfin, je fus présentée à Téo. Bon, ben voilà, ça c'est fait et? Et rien. J'ai jamais compris cette lubie soudaine. Mais au moins, désormais, lui et moi on se connaissais.

Il y en a eu d'autres, des histoires de ce genre, mais ces deux là sont les plus marquantes de ma dernière année de collège. Bon, je vous laisse et si vous êtes sages, un de ces jours, je vous raconterai peut-être mes rapports avec les élèves de terminale quand j'étais en seconde. Mais va falloir être très sage.

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Commentaires
B
@ Angélita : Heu... vous avez la preuve mademoiselle? Non parce que tous ces enfants sages d'un seul coup, on se croirait presque à un mois de Noël.
A
Je suis sage, je suis sage, je veux que tu racontes
B
@ Ausecoursmonfils : Chuuuut. Personne avait remarqué que je suis un gros boulet qui change pas correctement les prénoms. <br /> Et puis, qui sait lequel des deux est le vrai nom. Voire s'il y en a un de vrai sur les deux...<br /> <br /> @ Roxa : Je vois, je vois. Bon, tu gagnes le droit à la suite. Mais il va aussi falloir être un peu patiente.
R
Moi j'suis sage, je veux la suite :D
A
Ben, ce serait pas David, le vrai nom de Dimitri, que tu aurais tenté de maquiller et qui serait ressorti comme ça, pof, de ton inconscient ? Hein ? Hin-hin.
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