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Les delires de Babeth
25 septembre 2009

L'homme aux doigts de fée

Il était beau, il était grand, il sentait bon le sable chaud. Mais non, il était pas légionaire. Il est venu vers moi et il m'a demandé : "Alors, on fait quoi?" J'ai répondu que je savais pas, il m'a fait assoir, il a passé ses doigts dans mes cheveux. Il m'a rassurée de sa voix suave.

Et là, tel que je commence, je sens qu'à la fin, je vais encore te décevoir. Ou pas. Si ça se trouve, tu vas être rassuré. Tout dépend de ton point de vue sur le célibat en fait. Oui, parce que si tu es impatient de me voir filer le parfait amour avec un bel inconnu (enfin, inconnu pour l'instant, parce que si on file le parfait amour, c'est que c'est plus tout à fait un inconnu), ben là, c'est sur, je vais te décevoir. Par contre, si tu es un grand désilusionné de la vie qui pense que l'amour est une grande mascarade et que le mieux est de ne surtout jamais tomber dans ses filets, tu vas pousser un grand ouf de soulagement, jusqu'à la prochaine fois que je déciderai de jouer avec vos pauvres petits nerfs fragiles. Ouais, je suis comme ça, j'aime bien les retournements de situation.

Bref, en fait là, je te parlais de mon coiffeur. Enfin, quand je dis mon, c'est un bien grand mot quand même. Parce que je n'ai pas un coiffeur attitré vu qu'en général, je décide d'aller me faire couper les cheveux moins d'une heure avant de passer la porte du salon et que du coup, mon salon de coiffure fait parti d'une grande chaine nationale qui te prend sans rendez-vous. Donc, mon coiffeur, qui est bien souvent une coiffeuse, ben c'est celui qui est libre quand vient mon tour.

Juste avant noël, avant de partir manger français à Washington en fait, je m'étais laissée tenter par un carré plongeant. Qui s'est transformé à ma visite suivante en un carré dégradé, malgré les craintes de la coiffeuse d'être obligée de faire trop court (qui a fini par décider que finalement, ça m'allait vachement mieux). Visite suivante, on a refait la même, on épointer quoi en gros. Moi, courageuse, mais pas téméraire, le carré dégradé est mon ami depuis des années, celle qui m'a vendue le carré plongeant a fait fort.

Ben crois moi, crois moi pas, mais là, celui là à réussi à me vendre une nouvelle coupe du tonnerre. Un truc déstructuré, un peu comme ça, en un peu plus court.

Sauf qu'il m'a fait grace de la frange, sans même que j'ai le temps d'évoquer le problème, ce qui prouve qu'il savait un peu de quoi il parlait quand même. Faut dire que j'ai un petit front, donc mode ou pas mode, la frange, sur moi, c'était peut-être mignon sur ma photo de classe de maternelle, mais faut bien avouer que c'était mieus sans, sur la photo de classe de l'année suivante. Et depuis, la seule fois où y en a un qui m'a vendu une frange, je l'ai maudit pour les dix générations à venir et j'ai failli porter le bonnet jusqu'à repousse suffisante. Surtout qu'en plus, moi avoir les cheveux sur le front, j'aime moyennement ça hein.

Et tu sais quoi? Magique! Ca me va super bien.

Bon, par contre, comme je m'en doutais et contrairement à ce qu'il m'a dit, ça ne ressemble pas à grand chose quand je les laisse sécher naturellement. Mais ça, en même temps, c'est un peu vrai avec toutes les coupes de cheveux chez moi, j'ai l'habitude, mes cheveux quand je les laisse faire ce qu'ils veulent, ben ça se termine moyennement bien.

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