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Les delires de Babeth
23 juillet 2009

Le costume blanc

Deuxième volet des coulisses du spectacle avec : "celui qu'on remarque à peine tellement ça semble naturel qu'il soit là". Le costume.

Oui, nous vivons à une époque où certains n'hésitent pas à faire jouer leurs comédiens nus. Pourtant, je pense que le métier de costumier garde de beaux jours devant lui.

On ne peut pas tout jouer dans les costumes d'Adam et Eve. Ne serait-ce que parce qu'on ne vit pas nus et que même si ça fini par arriver un jour, on ne pourra pas nier qu'on a vécu habillés avant.

Vous n'y faites pas attention tellement c'est naturel de voir des comédiens habillés. Et pourtant le costume que porte chaque comédien n'est JAMAIS anodin. C'est toujours calculé, réfléchi. Réflexion de l'époque à laquelle on veut renvoyer, des jeux de couleurs pour créer des groupes ou des oppositions, réflexion de l'origine culturelle et sociale du personnage. Jusqu'au moindre accessoire, tout est calculé. Les couleurs doivent s'harmoniser, se répondre entre elles. Ils passent un temps fou à réfléchir à des détails auxquels finalement personne ne prête attention, c'est de la folie.

Ils jouent avec vos sens. Et mine de rien, même si vous ne mettez pas le doigt sur tel ou tel petit détail, il joue un rôle dans votre tête. Vous aide à comprendre, vous embrouille, vous emmène sur un chemin ou un autre sans que vous vous en rendiez compte. C'est des vicieux!

Et si une seule personne suffit à la réflexion, à la création... Il faut beaucoup plus de monde pour la réalisation. Des couturières qui travaillent des heures et des heures pour couper et assembles les tissus. Coudre des boutonnières et des boutons au bon endroit. Paillettes pas ci, broderies par là. Plusieurs essayages pour ajuster le costume au comédien. Des essayages en jeu (on appelle ça une couturière, pour ta culture générale) pour vérifier que rien ne gène le comédien dans son jeu. Des réajustements si nécessaire. Beaucoup de temps pour habiller des personnages qui ne font parfois qu'un rapide passage.

C'est dur la vie d'artiste!

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