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Les delires de Babeth
23 janvier 2009

Ah bon? Candy Canes et catcheurs OU waiting for Godot

Comme promis dans un précédent billet, pas fort d'accord mais quand même, je vais vous parler de mes vacances de Noël passées aux Etats-Unis avec ma soeur et mon beau-frère. A partir de maintenant on les appellera Petite Soeur (pas qu'elle soit plus petite que moi, ni en taille ni en age vu que je suis la petite dernière mais c'est la plus jeune de mes soeurs, voilà c'est tout) et l'Américain (ben il est américain, je vois pas d'autre raison mais si vous en voyez une, vous me dites). Voilà, maintenant que je me suis assuré une bonne place dans la blogosphère en donnant des surnoms aux gens dont je parle pour ne pas éventer leur véritable identité tout en étant un peu significatif de qui ils sont, je vais pouvoir vous raconter.

Le 6 décembre dernier, je pris l'avion direction Washington avec en tête de faire toutes ces choses prédites par mes collègues de travail quand je leur ai dit que j'allais aux States : rencontrer Obama, épouser un américain et rester là-bas. Tout ça en trois semaines. Oui, mes collègues n'avaient pas forcément le sens des réalités. Moi, EPOUSER un américain? Je dirais même épouser quelqu'un tout court. Même pas pensable.

Alors bon, je vous ferais bien un "minute par minute" de mes vacances mais ça serait franchement long alors je ne vous ferai qu'un petit résumé des meilleurs moments.

En commencant par mon premier repas autement américain : un dîner dans un restaurant de Washington appelé Bistro d'Oc (déjà, rien que le nom, moi je me suis dit que j'étais en train de me faire bananer sur ce coup là) et dans lequel nous avons mangé cassoulet, confit de canard, fromage (oui avant le dessert, d'où elle sort cette serveuse?), crêpes suzette, crême brulée et sorbet à la lavande. Oui, vous l'aurez compris, Petite Soeur est nostalgique de sa belle france, sauf que contrairement aux idées reçues, l'Américain était le plus impatient à l'idée de ce repas français.
C'est d'ailleurs ce soir là que j'ai appris que Godot, un copain de l'Américain, ne mange pas de champignons parce qu'il est allergique. Il ne s'appelle pas vraiment Godot, mais ce surnom lui va comme un gant, vous comprendrez assez vite je pense. Chose que j'ai apprise quand l'Américain a tenté de me faire prendre un plat à base de champignons (auxquels je ne suis pas allergique, mais j'aime pas, c'est tout) et que Petite soeur s'est lancée dans les explications, utilisant Godot comme exemple pour argumenter que je ne mange pas de champignons. Lui, il s'en est jamais remis qu'une française puisse ne pas aimer les champignons. Au moins, son pote a une excuse, il est allergique, mais moi?

Enfin bref, après avoir passé le week end à Washington, visité (ou presque) les trucs qu'il y a a visiter dans la ville et avoir pris des photos de moi devant tous les sapins de Noël croisés, Petite Soeur et l'Américain ont accepté de me ramener dans leur petit nid d'amour dans une petite ville de la côte est américaine. Petite ville, c'est à l'échelle bien sur, comprendre par là : ville où il n'y a que 5 centres commerciaux et seulement 6 voies à la route principale. C'est une petite ville quoi!

Début de trois semaines de vacances. Pour moi parce que Petite Soeur et l'Américain eux, bossaient presque tous les jours. Petite Soeur avait ses week-end, l'Américain avait des jours off, mais pas forcément le week-end. Autrement dit, j'ai passé quelques jours seule avec l'Américain. Entre mon anglais, à peu près correct quand je le parle mais beaucoup moins quand j'essaie de le comprendre, et son français encore assez laborieux, ça n'était pas toujours simple. Et pas beaucoup plus simple quand Radio Bébé (la femme d'un collègue de Petite Soeur, une française venue avec sa fille passer Noël en famille avec le papa de la petite) venait faire des courses avec nous. Son anglais n'est pas meilleur que le mien (si j'étais vantarde, je dirais même pire, mais je le suis pas), ce qui conduit parfois à des situations comiques.

Comme ce jour où, en plein milieu d'un magasin de fringues, Radio Bébé a essayé d'expliquer à l'Américain qu'elle cherchait pour sa nièce un tee-shirt de catcheurs. Sans connaitre bien sur la traduction en anglais de ce qu'est un catcheur. L'Américain lui ne comprenait pas du tout de quoi elle pouvait parler, to catch en anglais signifiant attrapper. Radio Bébé a alors tenté de se lancer dans une description de catcheur. Alors elle a d'abord expliqué que ce sont des gens qui se battent, sur un ring comme la boxe mais c'est pas de la boxe (en face, incompréhension totale) elle a tenté un "avec des yeux blancs, maquillés (en face, "heu... un clown?). Comme l'Américain ne voyait toujours pas, et que de mon côté, j'étais déjà morte de rire et que de toute façon je n'avais aucune idée de la traduction du mot catcheur, Radio Bébé s'est alors lancée dans une imitation de catcheur. Je rappelle le contexte, pendant toute cette conversation on est toujours au milieu du magasin et à ce moment là, les clients qui ne nous avaient pas encore remarqués, étant des quelques américains qui n'étaient pas attirés comme des aimants par Cute Baby (la fille de Radio Bébé), ont alors commencé à nous regarder et à rire même s'ils n'avaient évidemment rien suivi de notre conversation.
A la fin, on a fini par passer à la caisse sans le précieux tee-shirt puisque l'Américain n'avait toujours pas compris, malgré l'imitation fort convaiquante de Radio Bébé.

Je me suis aussi fait chambrer le matin où l'Américain ayant vu 3 cerfs derrière la maison me fit venir sur le balcon pour me demander comment s'appelait cet animal en français et que sur le coup je n'ai pas su dire. "C'est ta langue pourtant" qu'il m'a lancé. Ben oui, c'est ma langue, mais là en l'occurence moi j'en voyais qu'un et la bestiole avait habilement caché sa tête derrière un arbre. Dans ces conditions, comment vous vouliez que je sache moi, si c'était un cerf ou une biche!

Malgré tout, la plupart du temps, on a réussi à communiquer lui et moi, à se comprendre à peu près sur l'essentiel : manger, boire, regarder la télé. Pas terrible ma transition, mais vous allez me faire le plasir de faire avec. La télé donc et des pubs absolument mythique pour des produits à maximum 19$99 en appelant tel numéro (non, même pas besoin d'aller sur les chaines de télé achat, avec pub toutes les 5 minutes de film/série/émission on tombe forcément sur une de ces pubs un jour ou l'autre). Alors je passe vite fait sur la pub où un mec parle à une boule orange qui le suit partout dans la rue parce que je ne me souviens pas du tout du nom du produit vanté dedans. Je passe aussi sur le lot de... morceaux de plastique pour retirer l'excédant de mastic quand vous refaites les joints de votre salle de bain (pour la modique somme de 9$99, vous repartez avec du plastique, oh joie!) et aussi sur le rond en plastique servant à réunir les bretelles de soutien gorge dans le dos (un bout de plastique et tout le monde croit que t'es passée sur le billard tellement on dirait que t'as gagné trois tailles de bonnet, ils le vendent ca?). Mais je ne passerai pas sur les Snuggie. Ca c'est quand même un truc que fallait l'inventer moi je dis. Alors je vous mettrais bien la vidéo direct dans le billet là, mais j'ai pas encore trouvé comment on fait donc tant pis pour vous, il va falloir faire l'effort de cliquer . Alors pour les non anglophones, je ne vous ferai ps l'affront de vous faire la traduction parce que les images suffisent largement à comprendre le produit. Ca aurait été fait pour les sourds cette pub que ça m'étonnerait pas le moins du monde.

Nous avons aussi fait notre christmas tree ensemble et l'Américain a cherché partout dans un magasin des candy canes parce que Noël sans candy cane, c'est plus Noël. Comment? On n'a pas ça en France? Mais on fait commeent? Heureusement, Petite Soeur a sauvé l'honneur en en trouvant une boite de 180. Des minis, je vous rassure. Mais notre christmas tree, elle a passé tout Noël à dire qu'il était moche. Ca fait plaisir hein!

Autre sujet d'agacement, les cadeaux offerts pour leur mariage en mai dernier. Ils ont dit : pas de cadeaux parce qu'après quand on part en France dans un an, nos valises elles sont pas élastiques. Et là dessus, qu'est-ce qu'on leur offre? un joli tourniquet de pots à épices, joli mais un peu imposant. Godot a même trouvé le meilleur des cadeaux à faire dans ces conditions : un magnifique plateau, orné de 6 verres à pieds et d'une carafe à vin. Ben avec ça, on est bien!

Après ça, ben pour vous prouver qu'aux Etats-Unis, on s'y connais en gastronomie, après le restau français de Washington, nous avons mangé dans des restaurants Mexicain puis Indien et si j'ai pas eu droit au Chinois, c'est juste que moi le Chinois, c'est comme les champignons, ça passe mal. Et d'ailleurs, il a été décidé que, Indien, fallait recommencer quand Godot sera là.

Et puis, on a aussi été au bowling avec Radio Bébé, Cute Baby et Le Collègue. Et ça aussi, il a été décidé qu'il fallait recommencer quand Godot viendra.

En conclusion, si vous connaissez En attendant Godot, ce dont je ne doute pas, je suis sure que mes lecteurs sont cultivé, vous aurez compris que Godot, j'en ai beaucoup entendu parler mais je ne l'ai jamais vu!

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